Divers professionnels se rencontrent et font le point sur l'éco-production dans le secteur de l'audiovisuel au cours d'une table ronde organisée lors des Deauville Green Award... © MediakwestLes émissions de CO2 du secteur du cinéma représentent 1.7 millions de tonnes soit la production annuelle de la ville de Reims. Un chiffre alarmant qui, pourtant, ne prend pas en considération la production des équipements audiovisuels (téléviseurs, tablettes …). Face à ce constat, comment atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050 envisagé par les acteurs publics ?
Pour TheGreenShot et Écoprod, il est nécessaire de créer autrement pour imposer de nouvelles pratiques durables sur tous les plans de la production (décor, mobilité, conception…). C’est justement ce que ces deux promoteurs du développement durable souhaitent impulser par le biais de leur nouveau partenariat permettant de lier le calculateur d’Ecoprod, Carbone’Clap, et l’application de TheGreenShot. L’utilisation conjointe de ces deux solutions facilite le suivi de l’émission de carbone dans la chaîne de production et propose des solutions concrètes pour réduire son empreinte.
Du côté des acteurs publics, pendant la rencontre des Deauville Green Awards, le CNC est revenu sur son dispositif lancé dans le cadre de son Plan Action ! avec le soutien du Ministère de la Culture. Ce plan s’articule autour de deux objectifs : “accompagner la filière pour répondre aux défis climatiques et en faire un moteur de la transformation écologique et énergétique de notre pays” comme le soulignait Dominique Boutonnat, directeur du CNC lors de son lancement. Dans ce contexte, le CNC conditionne désormais ses aides à certains pré-requis environnementaux et sociaux depuis mars dernier.
Ces différents acteurs s’accordent pour dire que nous avons déjà aujourd’hui les outils nécessaires pour envisager des productions audiovisuelles avec une bonne maîtrise de l’empreinte carbone. A contrario, les émissions issues de la diffusion de ces productions restent encore complexes à quantifier et donc, à résorber. L’enjeu est donc de continuer à travailler sur la traçabilité au-delà même de la chaîne de production… Cependant on peut déjà dire qu’au moment de cette étape finale de la consommation des programmes, une part de la responsabilité incombera aussi au consommateur final !
