Un IMF élargi pour tracer les contenus (Extrait du compte rendu IBC 2018)

La filière audiovisuelle et cinéma continue inexorablement sa marche vers un monde dématérialisé dans lequel l’IMF (Interoperable Master Format) est à la base de plus en plus de workflows de distribution.
Diff5_IMF.jpg

 

Rappelons qu’il s’agit d’un format de mastering de distribution basé sur une essence et des composants dans lesquels les éléments finaux (audio, vidéo, sous-titrages…) sont répertoriés et processés de manière individuelle avec une liste de course en surcouche qui s’adapte en fonction du canal de distribution demandeur d’un master.

 

Comme chaque année, l’IMF User Group a profité de cet IBC pour se réunir, partager des cas pratiques autour de nouveaux usages de l’IMF high profile basé sur du ProRes 4K high profile qui semble s’imposer en ce moment ou sur l’avenir proche de l’IMF.

Ce fut aussi l’occasion pour nous d’interroger les dirigeants de Movie Labs, une des entreprises qui fait partie de cet IMF User Group et met depuis de nombreuses années son expertise au service des studios hollywoodiens, afin de tester la viabilité de nouveaux formats et standards numériques pour la télévision.

Ainsi, Kip Welch (VP Business Development) et Jim Helman (CTO) explorent actuellement la piste d’un rapprochement entre l’EIDR et l’ISAN, afin d’aboutir à un identifiant unique des contenus vidéo qui est encapsulé dans l’IMF.

 

Pour MovieLabs, « il pourraît être intéressant de mélanger ainsi la robustesse d’un identifiant unique tourné vers la circulation des contenus au travers d’une multitude de plates-formes avec un standard de l’échange à la distribution des contenus audiovisuels comme l’est devenu l’IMF. Ainsi, il serait par exemple plus facile de préserver de manière complète et précise les informations sur les droits d’exploitation d’un contenu audiovisuel. »

De même, certains acteurs de ce marché entrevoient aussi les possibilités d’automatisation des workflows que permettrait ce renforcement de la traçabilité des œuvres.

 

De même, cet IBC 2018 fût l’occasion de constater que le format IMF est un standard particulièrement bien adapté au transfert des applications métiers dans le cloud. De nombreux éditeurs importants de la filière ont en effet implémenté des solutions techniques basées sur l’IMF dans le cloud. On pense notamment aux moteurs de workflows et transcodeurs de Dalet, Telestream, de Tedial, Interra Systems, Prime Focus Technologies, Videomenthe ou au Fraunhofer Alliance Digital Media…

Un tel phénomène était inconcevable il y a ne serait-ce que quatre ans, l’adoption du cloud pour héberger des applications métiers. Il est vrai que le cloud offre la scalabilité, c’est-à-dire la possibilité de déployer au fur et à mesure de nouvelles applications métiers sans avoir besoin d’investir dans d’importantes infrastructures on-premise. Du coup, de nouveaux acteurs émergent avec des solutions métiers flexibles et rapides à déployer qui rajoutent une couche d’intelligence à des problématiques métiers pourtant jugées insolubles.

 

Extrait de notre compte-rendu de l’IBC 2018 paru pour la première fois dans Mediakwest #29, p.36/77. Abonnez-vous à Mediakwest (5 numéros/an + 1 Hors-Série « Guide du tournage ») pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.