D’où vient cette expertise à la fois en 2D, stop motion et prise de vue réelle ?
Depuis la création du studio, nous produisons des courts métrages d’animation et des documentaires. Ces univers se côtoyaient sans se mélanger. Avec Valse avec Bashir, l’animation est enfin sortie de son créneau pour enfants. Nous avons pu alors produire la collection Étranges affaires pour France 3 dans laquelle l’animation vient pallier le manque d’archives. Cette hybridation se retrouve dans le documentaire Moka-Malo qui raconte la saga de la première route du café entre la France et le Yémen.
Vous faîtes partie des rares studios à disposer en interne de telles compétences. L’hybridation est-elle votre marque de fabrique en animation ?
Au Cartoon Forum, nous avons présenté le spécial TV Le Quatuor à cornes, un projet tout en 2D cartoon adapté des albums d’Yves Cotten. Le fait de disposer d’un studio 2D, d’ateliers de fabrication de marionnettes et d’un studio de tournage équipé de plateaux numériques HD nous rend libres de nos choix et autonomes.
Comment abordez-vous le support web ?
Dimitri, notre première série web native, complète le spécial TV et la série en proposant des mini documentaires sur l’Afrique. L’univers de la série Le quatuor à cornes se découvre aussi sur le web via des petites comédies documentaires. Côté documentaire, nous avons produit en 2013, le web doc Dans les murs de la Casbah. Nous travaillons actuellement sur un projet transmédia sur la Guerre d’Espagne incluant une BD pour Futuropolis et un documentaire de 52 minutes pour France 3. Le web doc raconte la genèse de la BD (que nous ne produisons pas). Nous venons de créer cette année un poste de chargé de production pour le transmédia.