Acteur majeur dans le financement de l’animation, l’organisme public, qui dispose déjà d’une palette d’outils conséquente (RIAM, aides à la création visuelle et sonore, aides à la production…) qui ont permis à la filière de se montrer compétitive à l’international, tenait à accompagner encore plus les entreprises en période de Covid-19.
« L’enjeu de la production à distance représente un défi organisationnel », souligne Pauline Augrain, directrice adjointe du numérique au CNC. « Celui-ci n’est pas nouveau (les studios surtout parisiens avaient déjà mis en place le travail à distance lors de la grève des transports fin 2019) mais il correspond à une tendance structurelle. Un nouvel environnement de production s’ouvre en effet avec entre autres l’arrivée des plates-formes. Il nous a semblé important de stimuler les investissements techniques de grande envergure des entreprises impactées par la crise sanitaire pour qu’elles accroissent leur compétitivité. Nous voulons provoquer un choc de modernisation de l’appareil de production. »
Cette mesure d’aide temporaire (dotée de 10 millions d’euros), qui court jusqu’au 30 juin 2021, fait partie du plan de relance en faveur des industries techniques (cinéma, audiovisuel et jeu vidéo) lancé dès le mois d’avril 2020.
Ont été sélectionnés, entre avril et décembre 2020, vingt-neuf projets sur les enjeux du travail à distance dont une dizaine sont portés par des studios d’animation et éditeurs de logiciels.
Parmi les thématiques ciblées par le CNC et sa commission d’experts, l’écoresponsabilité : « Une attention très forte est portée aux projets qui concourent à réduire l’impact environnemental des productions. Ces mesures correspondent aussi à un véritable enjeu de compétitivité. »
Extrait de l’article paru pour la première fois dans Moovee #7, p.69/74. Abonnez-vous à Moovee (6 numéros/an) pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.