L’événement de brainstorming collaboratif et créatif réunira, sur un pied d’égalité et de parité hommes-femmes, entre 16 et 24 étudiants, artistes et développeurs, issus des grandes écoles françaises des nouvelles technologies et des arts numériques.
Ces participants auront pour challenge de créer, en 56 heures, une application permettant de générer des effets spéciaux et de les incruster en temps réel dans le film qui sera projeté ultérieurement. Ils devront aussi développer une application mobile permettant au public d’influer sur les effets projetés et donc d’être co-créateur de l’œuvre cinématographique à laquelle il va assister, donnant ainsi naissance au « premier film avec effets spéciaux numériques générés et incrustés en temps réel, contrôlés par le public ».
À la clôture du festival, le court métrage sera projeté dans l’auditorium d’Enghien-les-Bains. Le public sélectionnera les effets d’une scène par une application mobile développée pendant le hackathon, et grâce au logiciel créé par les élèves, ces effets seront générés à la volée et incrustés en temps réel dans le film. Par exemple, l’environnement autour du protagoniste change. Grâce à l’application, ce sera le public qui décidera si le nouveau décor sera lunaire ou souterrain. Les choix proposés permettront à la trame narrative de rester cohérente, quel que soit le choix du public. « Nous prenons le meilleur des effets visuels, du développement, de l’interactivité, et du design utilisateur pour en constituer le moteur d’une expérience unique », commente Light in Chaos qui se définit comme une « hybridation entre agence de communication, studio de création et labo de R&D ».
La formule de l’an dernier comprenant, outre l’hackathon, deux étapes d’écriture et de dessin en amont, a été reprise et améliorée afin de promouvoir une approche transverse de la création cinématographique. Les concours ont été remplacés par des partenariats avec des écoles de tous les secteurs du cinéma. Avec ces écoles partenaires, les élèves venant de toutes les filières ont à charge d’imaginer ensemble, écrire puis réaliser, un court métrage de super héros se déroulant dans un univers contemporain.
« C’est par ces écoles que se feront les changements de mentalités, affirme l’équipe organisatrice de l’événement. La France doit évoluer dans son approche des VFX si elle veut rester le pays de premier plan qu’elle a toujours été dans le monde cinématographique, et elle doit intégrer les processus inhérents à la production de VFX dès les premières phases de construction d’un film. Surtout que nous avons, sur le territoire national, le savoir, les compétences, l’expérience, conjugués à des écoles de qualité, pour l’entièreté des métiers de la chaîne créative qui nous permettent de faire face sans crainte à ce défi. »
C’est d’ailleurs, depuis quelques années, tout l’enjeu du PIDS, l’un des cinq rendez-vous du Paris Images Trade Show (PITS). L’édition 2019 de ce seul événement dédié aux effets visuels devrait réunir, du 28 janvier au 1er février, à Enghien-les-Bains, près de 2000 personnes. Elle récompensera le superviseur des effets visuels John Knoll (ILM) qui se verra remettre un Génie d’honneur.