La France, fait remarquer le CNC, a des atouts considérables dans le domaine des effets spéciaux : de nombreux créateurs, des écoles remarquables, 80 entreprises très innovantes regroupant plus de 3500 emplois. Mais la production des effets spéciaux est aujourd’hui fortement délocalisée. En 2015, 60 % des effets spéciaux des films français ont été réalisés à l’étranger.
C’est pourquoi, afin de renforcer l’attractivité des entreprises dans un marché à très forte croissance à l’échelle mondiale, l’établissement public crée une nouvelle aide qui fait passer son soutien à cette filière de 6 à 9 M€.
Ces nouveaux soutiens permettront de favoriser la qualité artistique des effets spéciaux et d’encourager les projets les plus ambitieux (avec un bonus de 15 % pour ceux d’une valeur supérieure à 1M€).
Cette aide vient renforcer les effets de la forte revalorisation des crédits d’impôt votée par le Parlement en 2016 et en 2017 qui vont avoir un effet de levier considérable.
Les entreprises du secteur, qui sont pour l’essentiel des PME, pourront aussi désormais bénéficier de garantie de prêts et de prêts participatifs de l’IFCIC (Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles) pour renforcer leurs fonds propres.
« L’objectif de ce plan est de faire du secteur des effets spéciaux une filière d’excellence, à l’instar de celle de l’animation. Il va permettre, en renforçant les entreprises et l’attractivité du territoire, de créer près de 15 M€ d’activité supplémentaire par an », précise Frédérique Bredin.