Nous avons rencontré Antoine Cayrol, cet été, sur les Napoleons d’Arles (initiés par les Napoleons innovative Communication Network), dans son interview vidéo, il retrace pour nous les premiers pas de sa société dans l’univers de la Réalité Virtuelle et revient sur son activité et ses projets…
OKIO fait ses premiers galops d’essai avec des contenus linéaires… « Il fallait déjà maîtriser le tournage, la post prod, être sur qu’on pouvait réaliser un beau film en 360 », précise Antoine Cayrol. « Après on est passé l’étape suivante: faire un beau film en 360° en relief …Et maintenant on commence à faire de beaux films linéaires 360° en relief et interactifs », poursuit le producteur.
Okio se divise en deux entités : Okio Studio, qui produit de la fiction et de la pub et Okio report, unité de production documentaire gérée par le journaliste Raphaël Baugrand.
Okio Report a déjà produit une quinzaine de sujets qui seront en partie disponibles à partir du 15 septembre. Okio studio, qui travaille sur des projets plus lourds (notamment avec un client dans les télécoms et trois dans le luxe pour ce qui concerne la publicité) se consacre actuellement à un projet de court métrage. Celui-ci, coproduit avec Arte, sortira le 10 janvier : «Philippe and I est une histoire subjective qui place le spectateur dans la tête du robot de l’auteur de science fiction de Philippe Cadic » contextualise Antoine Cayrol.
Pour le producteur, l’approche de la production de contenus 360° est encore en phase expérimentale: « Lorsque l’on veut produire des images pour la réalité virtuelle, presque chaque sujet exige une nouvelle façon de tourner. Pour le documentaire, une boule GoPro qui filme tout ce qui se passe peut faire l’affaire mais pour le cinéma c’est une autre histoire….Pour l’instant la captation reste artisanale : on construit des caméras à chaque nouveau film. Nous n’avons pas de chaîne de production automatisée et l’on espère que les constructeurs vont prendre le relai. Samsung a annoncé qu’il allait construire une caméra 360 relief full sphérique, c’est grâce à de telles avancées dans le hardware que l’on pourra commencer à automatiser la production », souligne le producteur.
Okio a débuté son activité avec une phase de R&D qui a durée 10 mois… “Les problèmes d’image ont été réglés au bout de 5 mois mais le son a pris plus de temps puisqu’il a représenté plus de la moitié de notre phase de R&D. C’est un élément très important dans l’immersion et dans la narration à 360 degrés: on intègre beaucoup de stimulis sonores pour guider le spectateur car même s’il peut regarder où il veut, il y a un fil rouge et l’on préfère inciter à regarder là se déroule le cœur de l’histoire. L’intégration du son vient très en amont puisqu’on on écrit les scénarios avec les ingénieurs du son…
Pour le workflow de post production, on a dû inventer un process spécial en se basant nénmoins sur des outils qui existaient pour la production classique … L’un des locigiels que l’on utilise le plus, c’est Nuke, un logiciel assez bien conçu pour la réalité virtuelle… »
Dans son interview Web-TV livrée à Mediakwest sur l’évènement Les Napoleons d’Arles, Antoine Cayrol présente l’avancement technologique d’OKIO et son activité…
Vous pourrez retrouver Antoine Cayrol et mieux cerner les enjeux de la production 360° à l’occasion de la journée “What’s Next : Immersion 360° “ proposée dans le cadre du Forum Screen4ALL, le 13 Octobre prochain…