Préparation d’un environnement de stockage destiné à relever les défis de la production de contenu 4K

Pendant très longtemps, « 4K » était juste un terme à la mode dans l’industrie audiovisuelle, mais aujourd’hui, il est presque aussi courant que HD. De nombreuses sociétés actives dans la postproduction, la diffusion ou la distribution de contenu travaillent déjà avec des médias 4K. Mais si ce format haute résolution offre des opportunités intéressantes en termes de monétisation et d’engagement de l’audience, il présente des défis importants pour les environnements de stockage.
QuantumGabrielChaher.jpeg

 

De nombreuses sociétés de l’industrie audiovisuelle admettent que leurs solutions de stockage devront être modifiées pour pouvoir s’adapter à la hausse exponentielle des fichiers 4K volumineux. Par conséquent, elles se concentrent désormais sur la part de leur architecture existante qu’il est possible d’augmenter en tenant compte de budgets informatiques déjà très serrés.

 

Adoption massive de la 4K

Une récente enquête* menée aux États-Unis a révélé à quel point la 4K est devenue un format répandu, 79 % des personnes interrogées travaillant actuellement avec ce format. La raison pour laquelle tant de sociétés l’ont d’ores et déjà adoptée est que la demande de contenu multimédia haute résolution est plus forte que jamais. Comme les utilisateurs sont de plus en plus sensibles à la qualité de l’image, ils s’attendent maintenant à pouvoir profiter d’un contenu visuel très haute résolution, qu’ils regardent des vidéos sur leur smartphone, du sport sur leur téléviseur à écran large ou des films à gros budget au cinéma.

Même les sociétés qui ne distribuent pas de masters 4K peuvent trouver un intérêt à travailler avec un format de meilleure qualité. L’utilisation de la vidéo 4K en production et postproduction permet d’obtenir des fichiers HD et SD de meilleure qualité. Cela signifie également que le contenu est à l’épreuve du temps, ce qui donne aux studios et aux autres propriétaires de contenu la possibilité de remasteriser facilement leur travail en 4K si jamais ils en ont besoin.

La technologie joue un rôle important dans le passage à ce format. Les outils de capture, d’édition et de diffusion de vidéo 4K sont désormais plus abordables et plus courants, et les systèmes de fichiers permettent d’optimiser les performances des baies de stockage sous-jacentes.

 

Offrir des solutions de stockage 4K performantes et accessibles

Comme vous pouvez l’imaginer, le contenu 4K génère de très gros fichiers, surtout lorsqu’il est capturé à des fréquences d’images, des plages dynamiques et des profondeurs de couleurs élevées. Et cette tendance est à la hausse. Les studios et les services de postproduction exigent que leur stockage soit performant, et donc capable de proposer une expérience en temps réel pour les créatifs qui travaillent avec ce type de fichiers. Ils ont également besoin d’une capacité évolutive pour stocker et fournir un accès fiable et simple à ces fichiers, tout au long du processus de postproduction.

Le coût est souvent cité comme étant l’une des principales préoccupations des sociétés de médias qui évaluent les mises à niveau des solutions de stockage nécessaires pour s’adapter à des workflows toujours plus exigeants. Mais trouver un moyen d’augmenter à la fois la capacité et les performances, tout en maîtrisant les coûts, semble être extrêmement problématique.

Une solution potentielle est de disposer d’un environnement de stockage acceptant des mises à niveau incrémentielles qui peuvent concerner indépendamment la performance ou la capacité. Une autre option consiste à utiliser plusieurs niveaux de stockage tels que disque hautes performances, stockage objets, stockage sur bande basé sur des fichiers, ou encore Cloud, en vue d’optimiser l’équilibre coûts, capacités et performances.

 

Le stockage dans le Cloud n’est pas encore très répandu dans l’industrie audiovisuelle

Le stockage dans le Cloud peut s’avérer être une bonne option pour que les installations de postproduction puissent répondre à la demande croissante de capacité, tout en maîtrisant les coûts. Mais seuls 31 % des personnes ayant répondu à l’enquête* utilisent actuellement des solutions Cloud. Bien que ces dernières apparaissent comme une solution envisageable pour l’archivage, les studios reconnaissent les limites des solutions Cloud lorsque les tâches de postproduction se multiplient. Les temps de stockage et de restitution sont le principal obstacle à l’utilisation du Cloud, la réalité étant que les éditeurs ne peuvent tout simplement pas attendre plusieurs minutes pour télécharger des vidéos avant de pouvoir commencer à travailler dessus lors d’une session d’édition. La sécurité est un sujet de préoccupation supplémentaire et, par conséquent, de nombreux studios préfèrent avoir une copie des données hors ligne, mais sur site.

Beaucoup de personnes pensent que le Cloud est trop onéreux ou qu’il n’offre pas un retour sur investissement suffisant. Certains studios reconnaissent que si le passage d’un modèle CapEx à un modèle OpEx peut être bénéfique, il n’entraîne pas nécessairement une baisse des coûts à long terme.

Qu’une organisation passe déjà à la 4K ou qu’elle prévoit de le faire bientôt, il est essentiel de réévaluer l’adéquation d’une infrastructure de stockage en mode « scale-out » pour faire face aux demandes croissantes auxquelles elle sera confrontée. La principale interrogation est de savoir si la solution en place peut fournir les performances et la capacité nécessaires pour traiter des fichiers haute résolution de grande taille, et prendre en charge des workflows collaboratifs, tout en maîtrisant les coûts.

 

*enquête menée par Quantum et postPerspective

Tribune réalisée par Gabriel Chaher, Vice-Président Global Market Development chez Quantum