Dossier Broadcast : ces outils et mécanismes qui accompagnent l’essor de la social TV

Des ponts entre TV et réseaux sociaux? C'est plus qu'une certitude !...
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Les réseaux sociaux, Twitter et Facebook, principalement, ont fait naître une nouvelle forme de relation entre les téléspectateurs et la télévision, basée sur le partage de séquences et le commentaire autour des programmes. Ce phénomène émergent, appelé Social TV, a besoin de nouveaux outils et services reliant les deux mondes que nous vous proposons de découvrir.

 

Sur les 30 millions d’utilisateurs actifs de Facebook entre janvier et juin 2014, Seevibes, société française spécialisée dans l’audience de la Social TV, a identifié que 3,5 millions y parlaient de télévision ! Face à de tels chiffres, les éditeurs TV et leurs annonceurs voient désormais clairement l’opportunité qu’il y a à rapprocher la télévision des réseaux sociaux, en vue d’amplifier l’impact des plans média, en combinant la puissance événementielle du média télé avec l’interactivité et la viralité des réseaux sociaux de l’Internet.

 

Les réseaux sociaux pour animer l’antenne

L’IBC 2014 a été l’occasion de voir évoluer les outils d’habillage antenne autour des médias sociaux. Vizrt, par exemple, peaufine depuis deux ans sa Social TV Solution, en y intégrant la possibilité d’agréger et de visualiser de manière attractive, sur un plateau de télévision, les données de partage instantané de Twitter ou Facebook émanant d’une société tierce de mesure d’audience. De même, il est possible d’afficher sur grand écran en studio la géolocalisation des utilisateurs des réseaux sociaux lors d’un jeu télévisé en direct. Bien entendu, l’ensemble de ces éléments graphiques est organisé autour d’un workflow au sein duquel le journaliste ou le Community Manager qui modère en back office les commentaires sur les réseaux sociaux, est au centre des prises de décision.

 

Dans un registre similaire, on pouvait découvrir au détour des allées une solution complète de Social TV co-éditée par les sociétés VidiGo et never.no. Cette solution, baptisée « Social Hub Media », permet de gérer à la fois l’habillage d’antenne et le management des flux entrants émanant de Twitter, Facebook et Instagram. Elle repose sur des en-têtes XML sur-mesure qui permettent l’ingest automatique des données émanant de l’outil de gestion des flux sociaux de never.no directement dans les templates graphiques de l’habillage d’antenne conçu sur VidiGo. Symbole de reconnaissance internationale de cette solution complète, VidiGo a reçu sur l’IBC un Design & Innovation Award de la part de l’IABM.

 

Découpage vidéo pour les réseaux sociaux

Sur l’IBC Amsterdam 2014, on pouvait également voir plusieurs outils logiciels destinés au partage en temps réel de contenus audiovisuels vers l’ensemble des réseaux sociaux. Le plus complet d’entre eux est sans doute la solution baptisée Inception éditée par le spécialiste canadien des mélangeurs broadcast Ross. Inception, dans sa version 7, s’interface avec la plupart des systèmes de « newsroom » du marché. Il se caractérise par une ergonomie adaptée aux journalistes permettant ainsi, à partir d’une même interface, le partage des commentaires et des extraits vidéo simultanément sur Youtube, Facebook, Twitter, ou vers des plateformes d’hébergement vidéo dans le cloud comme Brightcove ou ses propres serveurs web.

 

Les éditeurs logiciels français sont également actifs dans ce registre, à l’image de la société Hexaglobe qui a conçu Advanced Replay utilisé aujourd’hui par France Télévisions, Public Sénat et les chaînes Equidia. Sorte de boîte à outils de la catch-up TV pour le Live, Advanced Replay s’installe dans une régie de production ou de diffusion en vue de capturer l’ensemble des vidéos d’un direct, d’en faire une sélection d’extraits et d’en faciliter la publication sur les réseaux sociaux. Comme l’explique Franck Coppola le Pdg de Hexaglobe : « C’est la première étape incontournable d’exploitation commerciale de son programme sur les réseaux sociaux. Par exemple, si des invités s’écharpent sur un plateau de télévision, Advanced Replay permet en deux ou trois minutes seulement après le direct de sélectionner une séquence et de l’uploader vers le compte Youtube/Dailymotion de l’émission ou de la chaîne, avant que les internautes ne s’en chargent eux-mêmes de manière illicite… ».

 

En régie, Advanced Replay peut prendre deux formes, soit celle d’un boîtier avec entrée SDI et d’un PC avec une interface de gestion des séquences vidéo, soit directement celle d’une interface web donnant directement accès aux flux continus de l’antenne stockés à distance sur des serveurs et disponibles durant sept jours après l’événement. Lors des grands évènements sportifs, il arrive aussi qu’Hexaglobe fournisse ponctuellement des Community Managers comme ce fut le cas pour les JO de Londres et de Roland Garros.

 

Dans le cas de programmes Live qui ne partent ou ne se finissent pas toujours à l’heure, cet Advanced Replay représente également un intérêt, car l’enregistrement des séquences se lance directement à partir des ordres de l’automate de diffusion de la chaîne. Les séquences sont ainsi pré-encodées, y compris au format HTTP Live Streaming (aussi appelé HLS) prêt à l’affichage sur des terminaux mobiles. Hexaglobe travaille actuellement sur la possibilité de rajouter un voice-over dédié spécifiquement aux réseaux sociaux directement dans la timeline d’Advanced Replay.

 

Le téléspectateur fait sa propre sélection vidéo à partager

Cependant, si l’utilisation en régie d’outils d’éditorialisation des contenus réservés aux réseaux sociaux est une tentation forte des éditeurs TV, une autre tendance récente, plus dirusptive, consiste à laisser totalement la main aux Internautes pour faire le buzz sur les réseaux sociaux en maîtrisant toutefois les outils techniques de partage des contenus vidéo.

 

C’est la voie empruntée par une jeune start-up française, Wildmoka, avec la complicité de Canal+ à l’occasion du lancement de son service Moments Share, présenté en avant-première lors de l’IBC 2014. Wildmoka est une start-up fondée il y a à peine plus d’un an à Sophia Antipolis par Cristian Liviadotti et Thomas Menguy. Forte d’une dizaine d’ingénieurs informatiques spécialisés dans le développement d’algorithmes spécialisés dans l’analyse, l’indexation et la segmentation des images de manière poussée, Wildmoka a mis au point un outil en ligne qui signe les images à la volée, qu’elles proviennent d’un réseau IP ou de la TNT, et les stocke sur des serveurs sécurisés et redondés.

 

Ensuite, via un set d’API ouvertes, Wildmoka installe ses scripts en quelques semaines et avec un minimum de codes sur les serveurs web du diffuseur TV. Ses API vont permettre aux extraits sélectionnés par les téléspectateurs de transiter sur d’autres serveurs spécialisés dans la distribution vidéo et installés dans le cloud, afin d’être ré-exposés automatiquement sur les réseaux sociaux sans que l’hébergement vidéo sur le web du diffuseur n’ait été sollicité. Côté téléspectateur, le principe est totalement transparent : après une navigation rapide dans une timeline en ligne installée sur le front end du site Internet du diffuseur TV, le téléspectateur extrait son clip vidéo pour ensuite se retrouver face à une fenêtre de partage vers les réseaux sociaux affichée en pop-up. Tout au long de cette transmutation numérique, en back-office les séquences sélectionnées auront transité uniquement entre des serveurs pilotés par Wildmoka.

 

Cet outil, baptisé Moments Share, a été implémenté à l’automne au sein de la chaîne Canal+ sous le nom de « L’Instant Canal ». Pour Fabienne Fourquet, directrice des Nouveaux Contenus au sein du Groupe Canal+, le choix de Moments Share s’est imposé comme une évidence : « À l’heure où nous utilisons de plus en plus les médias sociaux comme levier d’audience et de fidélisation, Wildmoka nous a fourni en quelques semaines une application de Social TV amusante et intuitive, qui rend le pouvoir aux utilisateurs, permettant de générer plus de buzz autour des programmes et d’accroître la consommation de nos contenus non-linéaires. »

 

À noter que Moments Share n’est pas le seul service lancé actuellement par Wildmoka sur la base de sa technologie d’analyse et de pré-segmentation à la volée des flux vidéo hébergée dans le cloud. D’autres fonctionnalités innovantes, comme Moments Replay, permettent au téléspectateur de revoir instantanément n’importe quel moment d’une émission de façon enrichie à travers un principe de magnétoscope virtuel, ou encore Moments Capture, qui extrait automatiquement les séquences clés d’une émission TV ou d’un événement en direct. De même, Wildmoka propose de segmenter les programmes au niveau des écrans de spots publicitaires en vue de proposer aux régies publicitaires d’adresser automatiquement les écrans publicitaires de l’antenne de manière ciblée dans le cadre de la distribution des émissions sur les réseaux IP. Une démultiplication des recettes publicitaires des chaînes en perspective…

 

Agrégation de contenus sur le second écran et réseaux sociaux

La Social TV, c’est aussi l’innovation qui pointe son nez du côté des guides de programmes, les fameux EPG, qui envahissent désormais le second écran, sur tablette ou smartphone.

 

Ils sont devenus, en deux ou trois ans, beaucoup plus que de simples grilles de programmes interactives. Le meilleur exemple est l’application pour tablette ou smartphone réalisée par la société française Dotscreen pour le magazine Téléstar. Cette « Appli » est l’une des plus évoluées à ce jour de par son ergonomie particulièrement efficace, ses fonctions de personnalisation et de recommandation permettant de créer un véritable bouquet de services personnalisés, son ouverture vers différentes sources de données plurimédia mais aussi plus récemment via sa passerelle vers les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook.

 

L’application Téléstar va chercher l’ensemble des tweets propres à chaque émission et fait remonter en temps réel sur la page d’accueil les séquences qui font le plus de buzz sur la toile. Pour ce faire, Dotscreen s’est appuyé sur deux start-ups particulièrement innovantes : l’une israélienne, Linkr linkr.sorezki.com, l’autre technologie de Mesagraph, une start-up française rachetée en mai 2014 par Twitter www.mesagraph.com.

 

Ces deux start-ups proposent, chacune à leur manière, des solutions d’analyse agnostiques du trafic des réseaux sociaux et agrègent ces données d’audiences de manière analytique, afin de faciliter le travail d’éditorialisation de Téléstar en back office. L’application Téléstar, qui évolue de manière constante, depuis son lancement il y a un an et demi, intègre aussi désormais de manière dynamique les vidéos provenant de réseaux sociaux vidéo comme Youtube ou Dailymotion en intégrant directement dans l’Appli les playlists propres à chaque utilisateur de ces réseaux de partage vidéo.

 

Susciter le « Call to action » sur les applis second écran

Aujourd’hui, les audiences de la Social TV sur le second écran commencent à être tout à fait significatives. Un nombre grandissant de gens consultent leur tablette en même temps qu’ils regardent une émission de télévision, le fameux multitasking. Pas étonnant donc que les éditeurs TV se penchent aujourd’hui sur les possibilités techniques offertes de synchronisation sur tablettes des flux de commentaires émanant de Twitter ou Facebook avec l’ensemble des contenus second écran. De leur côté, les éditeurs d’applications interactives se sont plongés dans les SDK des réseaux sociaux pour donner aux applications des diffuseurs TV les fonctionnalités de ces réseaux, mais de manière totalement intégrée à l’application de la chaîne TV. Un bon exemple de ce genre d’intégration réside dans l’application réalisée par Visiware pour le compte de l’Equipe TV qui permet de suivre et d’interagir avec son fil twitter tout en restant à l’intérieur de l’application dédiée et d’une sélection des messages diffusés sur Twitter triés en fonction de la thématique sport.

 

Selon Visiware, les modules second écran développés pour d’autres clients encore plus prestigieux, comme la Ligue de Football Américaine (NFL), qui draine plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs à chaque match, représentent à eux seuls une part de 5 à 10 % de l’audience des rencontres sportives. « Ces pourcentages d’engagement sont surtout réels quand à l’antenne le commentateur sportif incite les téléspectateurs à s’engager, dans un « Call to Action », sur sa tablette ou son smartphone, c’est-à-dire à répondre à une question ou jouer à un jeu rapide ».

 

Fort de ce succès grandissant autour du « Call to action » sur le second écran, que ce soit en France ou à l’étranger, Visiware lançait récemment une nouvelle solution baptisée Sync2TV. Sync2TV permet, grâce à la reconnaissance du signal audio broadcast, de lancer quasi-instantanément sur le second écran une publicité complémentaire du film diffusé à l’antenne en rich média. Ce contenu rich média de complément laisse généralement une large place à la viralité et aux réseaux sociaux, notamment grâce à la forte orientation de ces contenus additionnels vers le jeu et le partage des résultats avec ses amis.

 

Synchroniser les flux TV et Second écran

La synchronisation des contenus entre les nombreux devices qui tournent désormais autour du téléviseur était également au cœur des nouvelles solutions présentées par la société Neotion.

 

Blue Bridge Synchro, la solution de Neotion, se distingue en proposant non seulement une synchronisation des publicités entre écran principal et second écran, mais aussi en basculant à tout moment d’un visionnage sur l’écran principal vers le second écran grâce à une technologie de reconnaissance de la signature numérique des images sur l’écran principal qui lance automatiquement le signal vidéo de l’antenne sur le second écran. Ensuite sur l’appli second écran il est possible de partager le contenu vidéo sur les réseaux sociaux.

 

Enfin, le standard HBBTV, malgré ces contraintes d’affichage et d’interaction liées à l’usage de la télécommande du téléviseur, n’en propose pas moins, depuis peu, la possibilité d’afficher un fil de conversations Twitter sur n’importe quel service existant, grâce à un widget développé par la société française Ngine Networks.

 

Faciliter le community management autour de la Social TV

Reste que toutes ces solutions techniques, aussi performantes soient-elles en vue de synchroniser les réseaux sociaux en périphérie d’un programme TV, n’enlèvent rien à la nécessité de faire également appel à des savoir-faire plus éditoriaux, tels que le Community Management et l’échange direct avec les internautes fidèles à une émission.

 

Spécialiste de la Social TV, Brainsonic est une société parisienne de 120 personnes ayant comme clients des chaînes de télévision telles qu’Arte, Canal+, France Télévisions ou des sociétés de production comme Fremantle Média. Elle a mis au point récemment Socciable, un nouvel outil et un accompagnement allant justement dans ce sens.

 

Avec Sociabble, Brainsonic part du principe qu’il n’y a pas que l’animateur ou l’animatrice d’une émission de télévision qui peut être ambassadeur d’un programme et booster l’usage des médias sociaux autour d’un programme. C’est aussi une manière de dépasser le simple achat de publicités sur les réseaux sociaux.

 

Sociabble est hébergé dans le cloud et vise à favoriser l’engagement de tous les collaborateurs d’une société de production ou d’une unité de programmes. Au sein d’une interface visuelle et ergonomique, Sociabble agrège l’ensemble des publications du web et des réseaux sociaux autour des émissions produites. Ainsi, chaque collaborateur peut en un clic partager ces contenus sur ses propres réseaux personnels (Facebook, Twitter, LinkedIn…) et participer à la vie d’un programme sur les réseaux sociaux. Un principe de « gamification » fait en sorte que les collaborateurs gagnent des points à chaque partage, tandis que des challenges entre collaborateurs ou par équipe favorisent la propagation des contenus.

 

Les décodeurs TV s’ouvrent à l’opensource

Sur IBC Amsterdam, Wildmoka présentait l’ensemble de ses nouveaux services à partir d’un décodeur de la marque française, WyPlay, qui s’avère être un nouveau fournisseur de set-top-box ayant lancé au début de l’année 2014 le premier middleware pour décodeurs TV en opensoure. Baptisé Frog, ce middleware en opensource a pour but de dynamiser ce marché réservé jusqu’ici aux solutions propriétaires et favorisera encore un peu plus la convergence en marche entre PC, terminaux mobiles et TV. Sur cet IBC 2014, on pouvait constater qu’une bonne vingtaine de fabricants de décodeurs TV et éditeurs de solutions type EGP (à commencer par les Français Canal+, Sagecom, Wizitivi…) jouaient le jeu de ce nouveau middleware opensource, vu le nombre de démonstrations WyPlay sur les stands.

 

La co-création avec les internautes en marche sur les chaînes françaises

Producteurs et diffuseurs TV français tentent, depuis quelques années déjà, d’impliquer les téléspectateurs en amont de la diffusion des programmes TV, en les faisant participer directement au storytelling du programme dans le cadre d’un processus de co-création prenant le plus souvent racine au cœur des réseaux sociaux. Ce fut le cas dès 2011 avec la web série Detective avenue diffusée sur Orange TV qui proposait à l’internaute une sorte de cluedo en ligne relayé ensuite à l’antenne.

Plus près de nous, on peut citer sur M6 la série Hawai 5.0 ou encore fin 2013, le programme What Ze Teuf diffusé sur D8, qui invitait le public à devenir scénariste de la série via une écriture et une production au jour le jour, demandant à la twittosphère de décider de la suite des aventures. France 4 et TelFrance se sont aussi lancés dans un programme de 8 x 26 minutés baptisé Anarchy, « la première fiction participative française écrite en temps réel sur les médias numériques et les réseaux sociaux ». Sur un site web dédié, l’internaute peut, en effet, retrouver les avatars des personnages de la série et les prendre en main en vue de choisir leur destinée. Chaque semaine, une à deux contributions sont incluses dans le scénario…

 

En quête d’un baromètre unique pour la Social tv

Sur les 30 millions d’utilisateurs actifs de Facebook entre janvier et juin 2014, Seevibes, société française spécialisée dans l’audience de la Social TV, a identifié que 3,5 millions y parlaient de télévision ! Face à de tels chiffres, les éditeurs TV et leurs annonceurs voient désormais clairement l’opportunité qu’il y a à rapprocher la télévision des réseaux sociaux, en vue d’amplifier l’impact des plans média, en combinant la puissance événementielle du média télé avec l’interactivité et la viralité des réseaux sociaux de l’Internet.

Les éditeurs de programmes TV eux-mêmes se cherchent concernant l’apport de valeur que génère la Social TV au sein de l’ensemble de leur business model. Pour les chaînes de télévision payantes comme Canal+, créer le buzz sur les réseaux sociaux permet de drainer de nouveaux abonnés en vue de créer une affinité avec la chaîne. Pour les chaînes gratuites, le partage des vidéos sur les réseaux sociaux est surtout vu comme un nouveau display sur lequel il va être possible d’afficher de la publicité vidéo en « pre-roll » ou en « overlay » d’une séquence vidéo partagée sur Facebook ou Twitter.

Dans tous les cas, il y a une nécessité à agréger les résultats statistiques de partage sur les différents supports pour avoir une vision stratégique plus claire de ce marché. C’est ce à quoi se sont attelées depuis plusieurs mois deux associations professionnelles françaises, l’Afdesi et le Forum TV mobile, qui représentent l’ensemble des acteurs concevant des services autour de l’interactivité avec les programmes de télévision dans toute leur diversité.

L’Afdesi et Le Forum TV Mobile ont constaté notamment que l’absence de méthodologie unique de mesure des audiences de la Social TV donnait des résultats très disparates avec des écarts statistiques importants pour un même programme suivant les méthodes utilisées. À titre d’exemple, Mediamétrie développe son outil de mesure, Havas et NPA Conseil le leur, FranceTV aussi, tandis que de nouveaux entrants comme Seevibes proposent des méthodologies novatrices orientées vers les marques. Il faut dire que la mesure d’audience sur le web, précise à l’utilisateur près, associée à des usages nouveaux, remet en cause les méthodologies existantes de la mesure d’audience de la télévision basées sur des panels de téléspectateurs et des extrapolations suivant des modèles d’usage préexistants.

Face à cette explosion des mesures d’audience de la Social TV, l’Afdesi et le Forum TV mobile ont donc entamé une réflexion et une concertation avec les acteurs de ce marché pour définir des indicateurs de référence qui permettrait d’avoir des résultats macroscopiques fiables concernant les retombées de la social TV. Les deux organismes professionnels s’orientent en particulier vers un classement des audiences de la Social TV par genre de programmes ainsi que par catégorie de services interactifs. De même, la méthodologie de mesure proposée par Seevibes intéresse de près les deux syndicats. L’objectif est la création d’un observatoire des chiffres de la Social TV mesurant l’engagement des téléspectateurs sur les réseaux sociaux autour des grands rendez-vous de chaque chaîne de télévision.