Diffusion vidéo sur internet: retour d’expérience de Jean-Louis Benard, directeur de Brainsonic (Interview Web TV)

La société Brainsonic, qui a passé le cap de ses dix ans d’existence, est passée d’une activité de production vidéo coorporate au développement de solutions digitales orientées medias avec des services d’émulation de l’audience. « Blended Agency », la société combine étroitement compétences éditoriales, créatives et techniques via des prestations de service et des plateformes logicielles. Dans une interview vidéo,Jean-Louis Benard, directeur de Brainsonic nous dresse un état des lieux de la demande et des tendances au sujet des plateformes web dédiées aux media…
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Mediakwest : Quelles sont les grandes tendances en matière de diffusion des images sur Internet ?

Jean-Louis Benard : « Aujourd’hui, nous observons une augmentation exponentielle de la consommation des contenus vidéo avec une consommation qui est très « worldwilde » : même si je suis un producteur de contenu français, et bien, j’ai maintenant une audience internationale. Je dois donc pouvoir adresser mon audience dans toutes les zones géographiques. Un deuxième enjeu lié aux multi-terminaux se généralise : la consommation des contenus vidéos se fait aujourd’hui partiellement sur le canal de la télé, elle passe aussi par les box, se développe sur les mobiles, les tablettes… Donc, au final, les contenus doivent être non seulement accessibles partout dans le monde mais ils doivent être accessibles aussi dans des formats adaptés à chacun des terminaux. Pour les producteurs et les diffuseurs, ces enjeux sont complexes à adresser.

Mais il existe des solutions technologiques permettent de répondre à ces besoins notamment via le Cloud. Nos plateformes, par exemple, vont permettre d’encoder les vidéos, de les transformer en différents types de formats pour, qu’au final un utilisateur puisse les consommer l’écran qu’il souhaite, mobile ou tablette. Généralement un contenu initial va être encodé dans dix, quinze, vingt formats. C’est bien sûr de la ressource CPU qui va être sollicitée mais le Cloud va permettre une certaine élasticité: si vous avez à un moment donné un pic avec plusieurs milliers de vidéos à encoder, les infrastructures Cloud vont permettre de gérer cette demande ponctuelle. Et puis sur la consommation et le dernier kilomètre jusqu’à l’utilisateur final, ce sont les CDN qui vont faire en sorte qu’un utilisateur, qui est par exemple en Chine, aux Etats-Unis ou en Europe, obtienne une vidéo fluide: le contenu sera placé localement sur un serveur proche de son point de consommation. »

 

Mediakwest : Est-ce que vous recommandez systématiquement le Cloud à vos clients ?

Jean-Louis Benard  « Nous avons fait le choix de basculer une grosse partie de nos infrastructures sur Microsoft Azure, l’un des plus gros opérateurs Cloud, pour répondre à l’enjeu d’élasticité et donc pour pouvoir accueillir des charges de transformation importantes. Nous avons plusieurs centaines de machines virtuelles qui sont hébergées sur Azur et qui vont transformer les contenus vidéos, et puis, bien sûr, nous avons des applications qui permettent de gérer et de diffuser ces contenus en tirant partie des CDN et en appliquant aussi des règles de consultation parce que, par exemple, vous pouvez avoir des droits qui peuvent n’être valables que dans certaines régions géographiques du monde: vous avez peut-être des droits pour les Etats-Unis, peut-être pour l’Europe mais pas pour l’Asie… Nous avons donc crée des infrastructures applicatives qui vont s’occuper de gérer cela et s’assurer que les droits sont respectés lors de la diffusion. Cette possibilité à la fois d’élasticité et de diffusion mondiale est permise par le Cloud et les clients sont plutôt favorables à ce type de scénario parce que la fluidité de la diffusion finale est quelque chose qui est aussi important que le contenu lui-même.

 

M : Quels sont les clients que vous avez accompagnés dans la durée depuis le démarrage de votre société ?

J.L.B : « Nous avons plusieurs clients historiques, Microsoft est l’un d’entre-eux, en tant que marque-média. Nous avons aussi des broadcasters avec lesquels nous travaillons depuis pas mal d’années que ce soit sur les aspects contenus, plateformes ou réseaux sociaux, on peut citer Canal+, Arte, France Télévisions. »

 

M : Devez-vous convaincre vos clients d’adopter des solutions innovantes 

J.L.B :  « Les clients fonctionnent avec des enjeux clients, c’est à dire qu’ils sont soumis à la demande de leur audience et y doivent répondre avec des scénarios d’usages: « je suis utilisateur, je suis en mobilité, je veux accéder à des contenus, je veux pouvoir le faire dans plusieurs régions du monde », voici l’expression toute simple du besoin de l’utilisateur final. Nous accompagnons technologiquement nos clients pour répondre à ce scénario client avec, à la fois, une solution la moins chère possible, car c’est l’une des attentes des clients. L’autre attente concerne la pérennité des investissements : nos client inscrivent leur démarche d’investissements dans la durée, certains d’entre-eux sont sur nos plateformes depuis sept ans, des plateformes qui au départ n’étaient des plateformes Cloud, mais qui ont progressivement évoluées et ont migrées vers le Cloud…»

 

Depuis sa création, Brainsonic a séduit plus de 200 grands groupes comme Adobe, AXA, Bouygues, EDF, Fédération Française de Judo, Generali, Les Echos, Microsoft, Nestlé, Radio France, Société Générale, Sodexo, TF1, Universal Music…


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