SATIS 2023, une 41e édition exceptionnelle – Compte rendu (Partie 2/4)

Plus de 9 000 visiteurs ont répondu présent au Satis 2023 et 234 exposants (dont 35 nouveaux) et marques représentées les ont accueillis durant deux jours. Deuxième partie de notre copieux compte rendu proposé par ordre alphabétique de société, ici de Canal "C" à "E".
© Emmanuel Nguyen Ngoc

 

CANAL CÂBLE

Canal Câble est un intégrateur audiovisuel et télécoms. Depuis plus de trente ans, il intervient à la fois dans le domaine de la transmission HF, des liaisons de contribution, la diffusion IPTV. Il avait centré ses présentations sur les produits de Bridge Technologies qu’il représente en France. Ce constructeur est spécialisé dans la conception et la fabrication de sondes de mesure pour les réseaux de diffusion TV (Sat, TNT, Câble…), la distribution IP TV, les têtes de réseaux et les studios de production (ST-2110, ST-2022).

Les sondes de Bridge Technologies facilitent la supervision des réseaux de diffusion TV depuis un NOC (Network Operations Center). © Bridge Technology

La sonde VB330 est destinée aux opérateurs broadband et aux diffuseurs OTT. Avec ses deux ports Ethernet 100 Gb/s et une architecture multiprocesseur elle est capable d’analyser une large gamme de signaux (HDS, HLS, MSS, MPEG-DASH, MPEG-TS). Selon les options, elle prend en charge le monitoring de 2 000 flux multicast, 1 000 moteurs ETR 290 et jusqu’à 1 000 flux OTT. Cet outil est déployable soit comme serveur avec applicatifs préconfigurés ou comme solution logicielle.

La sonde VB440 est, elle, destinée au secteur de la production avec un ensemble complet d’outils et avec un aperçu instantané de l’environnement de travail grâce à une analyse des formats SD, HD, UHD, (y compris HDR), compressés et non compressés ainsi que la surveillance de la redondance ST 2022-7. Les informations sont regroupées dans une interface visuelle accessible depuis n’importe quel navigateur HTML5 avec un accès simultané de huit opérateurs.

 

CANON

Pour cette édition du Satis, Canon a créé un stand en deux parties, l’une dédiée aux optiques et aux caméras de tournage, et la seconde à l’univers du plateau, avec un décor habité permettant de démontrer l’efficacité des solutions de captation et de contrôle de la vision. L’équipe est ainsi venue présenter un grand nombre de nouveautés.

Le stand Canon a réuni les outils couvrant tous les types de productions. © DR

Côté optique, un 24-105 mm à ouverture constante à 2.8 taillé pour la vidéo légère avec quatre bagues : iris, focus, zoom et une quatrième programmable pour accéder rapidement à une fonction choisie. En monture PL, l’offre s’élargit avec deux zooms cinéma 8K Flex-zooms 20-50 mm T2.4 et 45-135 mm T2.4, en versions Super 35 mm et Full Frame. Enfin, une série Prime en monture RF vient compléter la gamme et conforter sa cohérence.

Côté plateau, Canon présente des caméras sur tourelle PTZ de plus en plus étoffées, dont les CR-N100 disponibles fin novembre. Celles-ci sont destinées aux productions dans des domaines aussi variés que le Corporate, l’éducation, les lieux de culte ou les youtubeurs. Pour la vidéo broadcast, c’est leur contrôleur de vision très haut de gamme RC-IP100, annoncé comme un des meilleurs du marché, qui était en démonstration sur leur stand. Celui-ci est actuellement en test auprès de certaines grosses productions broadcast.

On le voit, beaucoup de nouveautés ont été dévoilées à l’occasion du Satis. Lionel Cavadini, chef des marchés de la vidéo et de la vidéo professionnelle pour Canon, a été très sollicité pendant ces deux journées de salon, car les produits exposés répondaient aux demandes de tous les types de productions.

 

CAPTA PROD

Les nouveautés affluent avec l’introduction de Capta Group, représentant désormais toutes les sociétés du groupe : Capta Prod pour la production, Capta Center pour la diffusion, Prodif TV pour le trafic chaîne, et l’acquisition récente d’Oxo, société spécialisée dans le graphisme.

Antoine Tixier, président fondateur de Capta Prod, annonçait beaucoup de nouveautés dont la construction d’un car-régie, spécifiquement dédié aux événements sportifs à plusieurs caméras. © DR

La dernière innovation réside dans la construction d’un car-régie, spécifiquement dédié aux événements sportifs à plusieurs caméras. France 3, par exemple, l’utilise intensément pour les matches de basket féminin et divers événements culturels. Conçu pour être compact, pratique et maniable avec une base de 3 tonnes, ce car est entièrement équipé en fibre, simplifiant le flux de données grâce à un seul câble sur le plateau, privilégiant le SDI pour la vidéo, bien que prévu pour l’Ultra HD en 12G. Capta Center, opérationnel depuis trois ans, héberge désormais cinq chaînes de télévision sportive majeures en France, agissant comme un hub de transport pour les données diffusées chez les FAI, TDF, Globecast, et autres.

 

CARRICK SKILLS

Sur le stand de Carrick Flow, Christophe Rémy-Néris, Allan Guillaume, Rohnen Raju et Edouard Prévost (de gauche à droite), proposaient leur solution d’automatisation de workflow. © Gwenaël Cadoret

Carrick-Flow est un moteur d’orchestration permettant d’automatiser les workflows de production, postproduction, livraison de PAD… Il priorise les éléments au sein de l’écosystème, que ce soit pour les tâches techniques ou humaines. Au moyen notamment de fermes virtuelles ou du FFMPEG, le machine learning adapte les besoins en fonction de l’urgence et de l’infrastructure disponible. En cas de pic de charge, il peut mettre en place une stratégie de débordement en mélangeant on prem, cloud…

La solution applique les étapes définies avec le client, manipule les fichiers vidéo qui doivent être copiés ou transcodés. Le logiciel prépare également les fichiers pour le montage, le mixage… et donne la main pour ces tâches humaines. Une fois qu’elles sont terminées, le workflow automatique reprend. « Cela permet aux équipes de media management de gagner du temps en termes de préparation de contenus », indique Christophe Rémy-Néris, cofondateur de l’entreprise. « Les account managers peuvent suivre l’avancement des travaux. »

Deux offres sont proposées : Carrick-kit, un package de workflows génériques, et une option licensing sur-mesure. « Notre solution est clé en main et rapide à implémenter. Cela permet de gagner du temps, d’optimiser le processus de livraison des médias et l’archivage. » En avril, un outil de traçabilité carbone va être ajouté, pour calculer le coût carbone des process, de l’infrastructure, et des pertes liées à la sous-utilisation des ressources.

 

CHRONODISK

Comme l’explique le chef d’agence Mickaël Ligneul (à gauche), Chronodisk, le pompier de la récupération de données, se spécialise également dans les Ransomwares. © Gwenaël Cadoret

SSD, cartes SD, téléphones, Mac… On ne le sait pas assez, mais il est possible de récupérer des données, même effacées. Dans son labo de 200 m2, Chronodisk développe en continu des outils pour s’adapter aux nouveaux systèmes de stockage.

Pour le monde du broadcast, l’entreprise donne des conseils de stratégie globale de stockage. Par exemple le formatage de cartes SD sur Mac plutôt que sur les boîtiers. « On a plus de chances de récupérer quelque chose », signale Mickaël Ligneul, responsable de l’agence de Paris. Capables de travailler sur de gros formats (111 téras ont pu être sauvés pour une entreprise de production), les ingénieurs réalisent un diagnostic en amont, et ne se lancent dans un dossier « que s’il y a une chance d’y arriver ». Même si une machine tombe à l’eau ou est écrasée par un camion, un support de stockage « n’est pas forcément mort ».

Récemment, l’entreprise a développé un service pour les ransomwares. « Quand une entreprise se fait cyberattaquer, on déconseille de payer les rançons. Si tout n’est pas chiffré, il y a une chance de récupérer les données. » Sollicité par tous types de clients (y compris les acteurs sensibles), Chronodisk connaît bien le monde de l’audiovisuel. « Au Satis, la question est de savoir avec qui on ne travaille pas ! »

 

COGNACQ-JAY IMAGE

Philippe Bonpunt, directeur général de Cognacq-Jay Image, a annoncé le développement de services pour les chaînes Fast. © Gwenaël Cadoret

Leader de la diffusion et du playout, Cognacq-Jay Image est prestataire pour une soixantaine de chaînes dans le monde entier, dont en France Canal+, M6, Arte et les principaux FAI. « Nous sommes spécialistes des chaînes de stock, live et sport », détaille Philippe Bonpunt, directeur général. La société assure notamment la construction de la playlist finale, la sécurisation et l’envoi du signal, mais aussi le développement des systèmes de secours.

Suivant l’évolution des tendances, Cognacq-Jay diffuse à la fois des chaînes linéaires, des plates-formes non linéaires et propose la mise en place de plates-formes OTT. Ses outils IP compatibles cloud s’appuient de plus en plus sur l’intelligence artificielle. « L’IA permet de gagner beaucoup temps et efficacité sur des processus répétitifs à très faible valeur ajoutée, comme le découpage, la mise au format pour les réseaux sociaux. » L’IA permet également d’améliorer le traitement de l’image. « Elle vient, grâce à puissance de calcul des algorithmes, apporter une aide pour sécuriser et renforcer la qualité du monitoring. »

La nouveauté, c’est que l’entreprise développe de nouveaux services pour la monétisation de l’audience via les chaînes FAST et FAST plus. « On sait que ce marché est en devenir, mais il faut que la qualité suive, avec de meilleurs contenus, du live. On a mis au point des solutions pour permettre à ces chaînes une montée en gamme… ».

 

COMLINE

Cette année, l’équipe française de ComLine était présente sur deux stands du Satis tant le distributeur avait de produits à présenter. Se définissant comme « à la pointe de la distribution audio-vidéo et IT », le salon est effectivement pour eux le lieu de rencontre idéal avec les utilisateurs de ces outils.

Aurore Durand et Frédéric Teixeira, responsables des comptes-client Comline. © DR

Parmi la multitude de marques dans le stockage, la postproduction ou la transmission IP qui composent leur catalogue, l’équipe de ComLine est surtout venue faire découvrir les nouveautés du leader AJA incluant du streaming et de l’analyse qualité d’image, les nouvelles carte CF-Express 4.0 de chez OWC, les fonctionnalités liées à l’IA dans la version 2023 d’Avid Media Composer, les convertisseurs IP ST2110 de Matrox, les solutions IT Atto et le fabricant chinois Kiloview spécialisé entre autre dans le NDI.

Sur le second stand, il s’agissait des systèmes d’audioconférence Yamaha, des docks et écosystème Mac de chez Sonnet, des nouveaux Pegasus M4 er R12 de chez Promise et de l’éclairage Rotolight. Difficile de dresser une liste exhaustive de tant de produits.

La force de ComLine tient justement dans la variété de leur catalogue, dont chaque élément est sélectionné avec soin par une équipe soutenue par un réseau logistique parfaitement organisé. Aurore Durand, responsable compte-client, s’est félicitée du succès du salon : « En tant que distributeur et grossiste, ne faisant pas de vente directe au client, il est important pour nous d’entretenir le contact avec les revendeurs. C’est le lieu idéal pour être connu et reconnu, on se doit d’être au Satis pour se développer. » Les bureaux français de ComLine sont situés au 105 rue Anatole France à Levallois-Perret.

 

CREACAST

Philippe Klein et Etienne Kordos, directeur de Creacast, opérateur DAB+ régional, qui déploie des solutions de diffusion et de transport sur autoroute, visant une couverture nationale d’ici 2024. © DR

Creacast assure la diffusion Web via le streaming, l’hébergement et le transport des signaux entre divers centres pour radio et télé. Son réseau de supervision, avec 250 boîtiers, contrôle les diffusions FM et DAB, rapportant les irrégularités. Opérateur DAB+ régional, il déploie des solutions de diffusion et de transport sur autoroute, visant une couverture nationale d’ici 2024. Utilisant divers encodeurs, il diffuse vers le public, fournissant players et liens pour applications, se concentrant exclusivement sur les services.

 

 

 

 

CREWBOOKING

Alice Benoit de Crew Booking propose une appli opérant dans 105 pays et traduite en six langues. Cette plateforme gratuite relie talents et opportunités. © DR

Crewbooking est une plate-forme audiovisuelle et événementielle qui unit travailleurs et entreprises dans le monde entier. Disponible via une application mobile, elle facilite la mise en relation entre divers secteurs créatifs, notamment l’audiovisuel, la culture et l’événementiel. Opérant dans 105 pays et traduite en six langues, cette plate-forme gratuite relie talents et opportunités. Elle s’adapte à tous les statuts, accueillant des profils variés, de jeunes étudiants à des experts, favorisant ainsi les échanges entre formations, découvertes métiers et offres d’emploi.

Avec 67 000 abonnés actifs, cette plate-forme dynamique en constante expansion offre un vaste éventail d’opportunités quotidiennes à travers l’Europe, nourrissant une synergie entre employeurs et employés grâce à des outils de planification intuitifs, favorisant ainsi l’autonomie dans la gestion des équipes et des projets.

 

CSI AUDIOPOLE

Dernier Satis pour Jean-Philippe Blanchard, devant la console Calrec Argo qui peut recevoir le nouveau Core DSP Impulse 1 pour plus de compacité en termes de taille mais aussi de budget. © DR

Dernier Satis pour Jean-Philippe Blanchard qui prendra sa retraite courant 2024. En attendant, il nous fait part des nouveautés présentées sur le stand Audiopole avec tout d’abord deux mises à jour chez ClearCom. La première permet à la base Arcadia d’augmenter le nombre de dispositifs supportées (32 antennes IP, 64 boîtiers FreeSpeak et 100 boîtiers filaires HelixNet), d’établir une liaison IP audio avec les matrices Eclipse et Arcadia et la gamme LQ, ajoutant ainsi la compatibilité SIP et panels virtuels Agent-IC/Station-IC. La deuxième concerne le logiciel EHX dont la version 13 apporte notamment le support NMOS et les gestions des rôles.

Démocratisation du passage à l’IP pour Calrec où la console Argo peut désormais être motorisée par le nouveau Core DSP Impulse 1 (format rack 1 U, près de 700 voies full process et redondance totale avec un deuxième core). Luminex, le spécialiste du switch, propose de son côté une nouvelle gamme de switch terrain 10 Gbits, les GigaCore 16t, 18t et 20t avec de nouvelles fonctionnalités (custom Trunks, support multi PTPv2/gPTP, support POE++ en option, huit ports Ethercon 1 Gbits et huit ports RJ45 1 Gbits standard, ports SFP+ 10 Gbits et option redondance d’alimentation).

Le LV4670, un nouveau générateur d’horloge multiformats apparaît chez Leader (six sorties analogiques blackburst indépendantes, option PTPv2 pour deux horloges indépendantes, synchro par GPS et générateur de mires 3G/12G SDI et IP25G/10G -SMPTE2110). Convertisseur/routeur « couteau suisse » disponible au format rack 1U, le nouveau Ferrofish A32PRO rassemble 32 E/S analogiques, 32 E/S Adat/Toslink, deux sorties casques et 64 E/S Madi et 64 E/S Dante pour le modèle A32Pro Dante uniquement. Le contrôle se fait via écrans tactiles ou logiciel PC/Mac. Notons enfin la disponibilité des nouveaux racks de monitoring audio/vidéo Wolher iVAM1-SUM8 et iVAM1- SUM16 disponibles en version huit ou seize canaux et déjà présentés dans notre compte rendu IBC (Mediakwest n° 54).

 

CSI ARBITER/FREEVOX

Sur le stand CSI Arbiter/Freevox, devant la console Tascam SonicView, Xavier Moguenou (DG Adjoint) est entouré des dernières nouveautés dont la RME FireFace UFX III. Il nous présente également l’enregistreur de poing Tascam Portacapture X6 (connectivité USB-C, Rec 32 bits Float, micro stéréo A-B/XY, deux entrées XLR, entrée mini jack caméra) lancé en début d’année. © DR

Toujours sur le stand CSI, nous faisons quelques mètres pour rejoindre Xavier Moguerou qui nous présente les nouveautés des produits distribués par Arbiter et Freevox. Aux côtés de la console Tascam SonicView présentée l’année dernière en avant-première, on retrouve le MiCreator Studio lancé par Austrian Audio, une marque fondée par des anciens d’AKG. Il s’agit d’un micro USB-C destiné principalement aux musiciens et créateurs de contenus qui, de par sa construction en métal et ses possibilités d’extension via le jack Link Connection (ajout d’une capsule Satellite pour prises stéréo, ajout du micro-cravate Y- Lav), se veut plus durable et plus modulaire que ses concurrents tout en gardant un look soigné grâce à son choix de façade personnalisable.

Également présentée sur le stand, la nouvelle interface audio RME UFX III Fireface lancée au printemps dernier exploite la totalité des possibilités de l’USB 3 grâce au driver maison spécifique mais aussi à son mode Class Compliant (compatibilité Linux, Mac et iPad avec jusqu’à 94 canaux d’enregistrement et lecture sans driver). Outre les douze entrées/sorties analogiques et les quatre entrées micro, et la connectivité numérique complète (AES, SPDif, Madi optique et coax, et Midi), l’UFX III propose un nouveau design incluant de nouveaux convertisseurs, des possibilités d’enregistrement direct sur clef USB (DURec) ou encore la télécommande USB ARC optionnelle…

 

CVS

L’équipe CVS autour de Guillaume Clairardin, directeur général adjoint. © Luc Bara

 

CVS a travaillé en 2023 sur l’intégration de TV Monaco (avec QVEST pour la partie diff, MAM et postprod). Un chantier démarré en janvier 2023 pour une mise à dispo le 1er juin et une mise à l’antenne en septembre. Les équipes CVS ont également installé à Riyad en trois mois seulement, un espace de gaming Espot, sur un concept quasi identique au Espot de Paris.

Autre réalisation en 2023 : l’intégration complète des cars AMP Millenium 9, 14, et 19, ou encore le projet ETT (Eurosport transformation Technology) pour migrer des salles techniques de différent pays dans deux data centers, mais aussi le CDE de France TV (Centre de Difffusion et d’Échange). France 2 et France 3 ont basculé sur leur nouveau système, dans lesquels on trouve des Riedel MediorNet, EVS Cerebrum, Harmonics, MBT automation, Ross XPression… Aussi sur le stand CVS, la société On Herz et son CEO Benjamin Lardinoit présente son produit Artisto, une plate-forme logicielle permettant de construire des workflows audio sur-mesure, solution déjà en place chez Canal+ et à la RTBF.

 

DATAVIDEO

Audrey Fernandez, de Datavideo propose des équipements couvrant les besoins du direct alliant facilité d’utilisation et performance avancée. © DR

Le modèle TP800 à 1 325 dollars est un prompteur de conférence statique, totalement autonome avec une batterie intégrée, idéal pour une utilisation n’importe où. Le TP900, à 1 499 dollars, est un prompteur PTZ adapté à diverses caméras du marché, offrant une flexibilité d’utilisation même avec des modèles volumineux. Passons au HS 4000 à 10 999 dollars, un nouveau studio mobile doté d’un mélangeur UHD haut de gamme intuitif et complet, pouvant gérer jusqu’à huit entrées, compact et facilement déplaçable. Ensuite, l’iCast mini à 1 699 dollars est un switcher de présentation offrant une meilleure maniabilité pour le contrôle des caméras.

Enfin, les caméras IP PTZ, comme le modèle TTC 280 et 285 avec tracking intégré, et les modèles 300 et 305, offrent un suivi de mouvement amélioré, une innovation ajoutée à la gamme existante. Ces équipements offrent une variété de fonctionnalités adaptées aux besoins spécifiques des clients, alliant facilité d’utilisation et performance avancée dans le domaine de l’audiovisuel.

 

DIMATEC

Le stand Dimatec avec un Storaro 2. © DR

Le Mini B Aqua de chez Claypaky est un projecteur wash composé de sept Led RGBW de 40 W chacune. CT de 2 500 à 8 000 K, puissance lumineuse de 3 420 lumens. Son zoom va de 4 à 55°, ses mouvements de Pan et de Tilt peuvent être effectués à très grande vitesse. La Led centrale peut être contrôlée indépendamment. Il est IP66.

Le Lion est le premier projecteur Led Fresnel (diamètre de la lentille : 330 mm) de chez DMG. Sa source est de 1 000 W soit en bicolor 52 700 K – 6 500 K avec correction vert/magenta), soit en RGBLAW (rouge, vert, bleu, lime, ambre, blanc) qui permet une variation de TC de 1 700 à 10 000 K. Sa focalisation est motorisée de 15 à 70°.

Le Buccaneer de chez Avenger : il s’agit d’un pied à roulettes muni de trois jambes de mise à niveau et de roues pivotantes à frein. Il est aussi pliable et peut porter jusqu’à 80 kg à une hauteur maximum de 3 m.

 

DISGUISE

Disguise était présent au Big Shoot XR. © DR

 

La société Disguise est spécialisée dans la création d’expériences en direct dans le secteur de la production audiovisuelle. Elle offre un flux de production de haute qualité pour de la XR, avec la possibilité d’ajouter des couches de réalité augmentée et mixte en direct. La société propose une plate-forme technologique permettant aux utilisateurs d’imaginer, de créer et de délivrer, en direct, des expériences visuelles de haute qualité. Elle met à disposition de ses utilisateurs le software « Designer », développé pour la production virtuelle, les événements en direct ou encore la diffusion. Leur solution s’intègre à des moteurs de jeu comme Unreal. En mettant à disposition un écosystème complet (matériel, logiciel, infrastructure, services de formation et d’assistance), Disguise propose une solution fiable et facilement adaptable aux besoins des professionnels.

 

DISTRIMEDIA

Distrimedia intègre ses produits dans les meubles conçus sur-mesure par Egic pour les régies et les salles de supervision. Ceux-ci sont réglables en hauteur et en profondeur pour offrir plus de confort aux opérateurs. © PA Taufour

 

Distrimedia commercialise les systèmes de matrice KVM du constructeur allemand G&D. Ce dernier, face à la généralisation de la connectique USB-C, a mis à jour sa large gamme de modules KVM avec des connecteurs USB-C pour y raccorder les sorties écran en mode DisplayPort, mais aussi les périphériques de saisie.

Dans la gamme des sélecteurs, matrices, interfaces, splitters, convertisseur/scalers et multiviewers, Apantac fait évoluer ses produits en les rendant compatibles avec le 12G-SDI, le NDI Full 4K et le SDVoE. À noter les modules SDM (Smart Display Module d’Intel) compatibles 12G-SDI, HDBaseT UHD, NDI et SDVoE (RJ-45 ou fibre) qui facilitent le raccordement d’écrans LCD dans de multiples architectures.

Distrimedia accueillait aussi la société EGIC, fabricant de mobilier informatique, avec pour objectif de proposer une solution complète intégrant à la fois les dispositifs KVM, les systèmes multiviewers et les écrans LCD de grande dimension dans un meuble fonctionnel et ergonomique. Le plateau de la table de travail est réglable en hauteur ainsi que le mur d’écrans qui, par ailleurs, se déplace frontalement pour adapter la distance de vision.

 

DYNAMIC LENS

Benoît Couturier et Dunkan Boisson devant leurs modèles customisés de drones FPV sur châssis en carbone maison. © DR

La société propose des services de prise de vue aérienne avec tout type de drones, et sont spécialisés en FPV. Leur gamme comprend un drone atteignant 230 km/h, idéal pour filmer les sports extrêmes, fabriqué et monté sur-mesure à partir de pièces internationales pour optimiser leur performance. Ils offrent aussi des micro drones de moins de 250 g avec une GoPro désossée pour des prises de vue au-dessus du public. Ils adaptent même des caméras désossées comme la Blackmagic 4K dans du carbone pour des images cinématographiques, tout en conservant le dynamisme du FPV. Chaque drone est spécifiquement conçu pour une utilisation avec un type de caméra, alliant qualité et polyvalence.

 

EASY TOOLS

Il y a un mois, a été entamée la diffusion MUX de chaînes locales en Île-de-France, notamment le multiplex VL8 en Île-de-France. Cette opportunité a enrichi leurs produits avec des fonctionnalités DVB pour la TNT. Leur développement se poursuit dans les services avec une présence à Téléhouse pour la distribution de grands groupes tels qu’Énergie, Trace, et récemment France Media Monde. Spécialisés en logiciels pour serveurs PC, et les cartes SDI, ils collaborent avec divers fabricants, privilégiant souvent Dell ou Super Micro. Leur réalisation récente la plus notable inclut la TNT en Île-de-France et la distribution pour France Media Monde, renforçant ainsi leur position dans le domaine de la diffusion télévisuelle.

 

ECO PROD

EcoProd est le lauréat du trophée de l’initiative Écologique su Satis. L’objectif d’EcoProd est de promouvoir des pratiques de production respectueuses de l’environnement et de sensibiliser les professionnels de l’audiovisuel aux enjeux liés à la durabilité. L’association encourage les professionnels de l’industrie audiovisuelle à adopter des méthodes de production plus écologiques, que ce soit en termes de gestion des déchets, d’utilisation de ressources renouvelables, de réduction des émissions de carbone ou d’autres initiatives visant à minimiser l’impact environnemental de la production audiovisuelle.

Le label Ecoprod permet de certifier qu’une œuvre de cinéma, audiovisuel ou publicitaire a été produite de manière écoresponsable. L’association a mis à jour au mois de décembre son outil Carbon’Clap pour évaluer l’impact carbone des productions audiovisuelles. Elle propose des formations certifiantes pour les professionnels et organise tous les ans au mois de décembre les assises de l’écoproduction.

 

ECOSM

Emmanuel de la Torre, directeur des ventes, et Jean-Marie Barthélemy, CEO d’ECOSM, souhaitent bousculer le monde du broadcast avec leur nouveau MAM hybride Warp. © Gwenaël Cadoret

« Warp, c’est une révolution ! » Comme l’annonce le CEO Jean-Marie Barthélemy, Ecosm veut frapper un grand coup dans le monde du broadcast avec son MAM hybride Warp. Il comprend des fonctions d’archivage, restauration, traitement, quality check, ainsi qu’un moteur de workflow et un transcodeur. Ecosm lui a même greffé un trafic manager évolué ! « Il faut imaginer toutes les fonctionnalités d’un super MAM. On peut tout gérer, de la grille de programmation jusqu’au has run, pousser la VOD et vers les services tiers : Amazon, YouTube, Facebook, Vimeo… »

Grâce à l’IA, le classement des contenus est automatique, avec détection de scène, personnalité ou voix, l’extraction ou création automatique des sous-titres, la génération de rich media et mots-clés pour l’indexation… « On peut rentrer des milliards de fiches. Cela permet la réorganisation de la production en limitant les besoins de saisie ! »

Parmi les autres nouveautés, sa solution Piko, dédiée au playout automatisé avec un système « channel in the box », passe en 64 bits. « Il s’adapte à tous les fichiers, de la basse résolution jusqu’au 4K. On utilise nos encodeurs en entrée et sortie. Il n’est pas obligé de passer en SDI. » Les options d’habillage ont été élargies : After effects, logos animés, vidéos picture in picture, crawls, texte dynamique… Un traffic manager simplifié a été inclus pour générer des playlists automatiques.

Les logiciels de sous-titrage évoluent également. Crazy Subs live voit son moteur amélioré pour le live et l’événementiel. Et lors du Nab 2024, Ecosm présentera le nouveau Crazy Subs editor. « Un logiciel qui proposera le sous-titrage avec toutes les IA possibles. »

 

EGRIPMENT

Philippe Tresfon, CEO d’Egripment. © Luc Bara

Sur le stand Egripment, le CEO Philippe Tresfon présente plusieurs nouveaux produits. La Hothead 3, conçue pour supporter des berceaux lourds, est pilotée à distance par le Panbar. Ce trépied équipé de poignées transmet les mouvements et contrôles d’optiques en IP à la tête robotisée quasiment sans latence. Disponible depuis septembre 2023, la nouvelle Mini Jib se décline un deux modèles : Mini Jib S, doté d’un bras télescopique qui s’étends de 75 à 120 cm et la Mini Jib L qui atteint les 2,80 m. Pouvant supporter une charge maximale de 45 kg, elles tiennent dans un petit flycase pour le transport.

« Pour les JO de 2024, 26 grues et 20 Sports Dolly Platform (dolly permettant d’avoir une caméra très près du sol) seront utilisées », précise Philippe Tresfon. Enfin, la nouveau système TowerCam qui se décline en quatre modèles permet de placer jusqu’à 60 kg sur une colonne télescopique pouvant monter jusqu’à 10 m de haut.

 

ESL

Sur le stand ESL, le ECL Fresnel CT+ est un projecteur Fresnel Led qui existe en plusieurs puissances : 200 W, 350 W et 600 W. © DR

Le ECL Fresnel CT+ est un projecteur Fresnel Led qui existe en plusieurs puissances : 200 W, 350 W et 600 W. Selon la version choisie, son IP est de 20 ou de 65. Il est équipé de Led RGB, cyan, mint et ambre. Sa lentille de Fresnel en verre est fabriquée sur-mesure, il est doté de vrai Barndoors. L’accès au réglages manuels est facilité. TC : 1 800 à 20 000 K, fréquence : 600 à 50 HZ, IRC : 98. La ventilation obéit à plusieurs réglages.

Deux modes de lumière sont possibles : HQ, la qualité de la lumière est privilégiée par rapport à la puissance, en mode High Brightness, c’est la puissance qui est privilégiée par rapport à la qualité. Il embarque des gélatines numériques. Le zoom est manuel via un bouton rotatif. Il bénéficie du système de calibration Spectra de chez Prolight qui permet de calibrer les sources en elles et par rapport à un espace colorimétrique choisi.

 

ESRA

Jean-Jacques Jauffret, directeur responsable de département à l’ESRA, propose des formations incluant des certifications, s’adaptant à l’évolution de l’IA, essentielles pour répondre aux exigences de l’industrie. © DR

Au Satis, en tant que centre de formation audiovisuelle, l’accent est mis sur l’innovation. L’évolution de l’AI (Intelligence Artificielle) est inévitable et exige un équilibre avec les fondamentaux. Les outils comme l’IA accélèrent les techniques existantes, mais l’essentiel reste la créativité artistique. Les formations, incluant des certifications, s’adaptent à cette évolution, essentielles pour répondre aux exigences de l’industrie. Les certifications deviennent primordiales pour les professionnels, même avant les références artistiques. Les formations certifiées sont essentielles pour accéder plus facilement à l’emploi, dans un contexte international, et favorisent la mise à jour régulière des compétences pour suivre l’évolution du secteur.

 

 

EUROCOM

Jesus Vazquez Miguel, Jérome Lounnaci et Tévane Frey devant le mur d’image « spécial Satis » généré à partir de la solution Wall Cast. © DR

 

Après Studio Cast pour la radio filmée, Wall Cast pour constituer simplement des murs d’image permettant d’habiller studios radio ou Web TV à partir de moniteurs, Eurocom présente cette année Call Cast vidéo, le système de contribution vidéo distingué par le trophée Satis dans la catégorie Communication AV. Basé sur le cloud, le logiciel permet aux journalistes et collaborateurs de se connecter via leur navigateur Web où ils retrouvent une interface tactile pour le pilotage des opérations. Les invités (jusqu’à trente) peuvent entrer dans la salle d’attente, concept que les utilisateurs de Zoom connaissent bien, grâce à un système de liens-invité généré via QR Code, sauf qu’ici, pas de système ID+mot de passe afin de faciliter les opérations. Les exploitants retrouvent en exploitation des fonctionnalités tant audio que vidéo, adaptées au broadcast ainsi que des codecs à débits configurables (Opus pour l’audio, VP8, VP 9 et AV1X pour la vidéo) tandis que la latence reste maîtrisée grâce à l’utilisation de la technologie de serveur AWS d’Amazon.

 

EUROLIGHT

Le plein de nouveautés sur le stand Eurolight dont l’Exatile d’Exalux qui a reçu un trophée Satis. © DR

Comme à l’accoutumée, Eurolight présentait quelques nouveautés dont l’Exatile d’Exalux qui a reçu un trophée Satis. L’Exatile est une dalle Led mesurant 60 x 60 cm et qui existe en deux versions : CCT et Pixel. Traduction, la première version a une température de couleur variable de 3 100 à 5 700 K, puissance 60 W, pilotable en DMX et CRMX. La seconde version est en RGBW, elle comprend 1 024 pixels, elle est donc matriçable, puissance 120 W, pilotable en DMX et CRMX. La première offre une lumière blanche très uniforme sur toute la surface. Elle est notamment recommandée pour les éclairages au plafond.

Le Play de chez KelvinLight est un petit panneau Led (15,6 cm x 7,6 cm x 2,1 cm. Poids : 350 g). Le play est équipé de Led développées par le fabricant et nommées Cantastoria (RGBACL : rouge, vert, bleu, ambre, cyan, lime). Plage de TC : 2 000 à 20 000 K, IRC : 98, TLCI : 99, SSI : 86 à 3 200 K et SSI 74 à 5 600 K. Puissance 18 W et angle d’éclairement de 72°. Il est rechargeable en USBC, la batterie a une autonomie de trois heures environ à puissance maximale. Il est pilotable en Bluetooth via l’application dédiée. Il y a plusieurs accessoires disponibles en option.

 

EVERTZ

Pascal Cima et Andrew Smart, responsables commerciaux d’Evertz, annoncent l’arrivée de Bravo, serveur simplifié pour la diffusion On the Fly. © Gwenaël Cadoret

Fondée en 1966, Evertz fournit des équipements matériels et logiciels pour les principaux studios de radio et télévision. Ses 5 000 produits concernent l’ensemble de la chaîne technique : compression, commutation, RF, matrices de routage, replay, traitement de signaux, multiviewing… Sa gamme d’orchestrateurs Magnum, qui détecte et pilote tous les appareils, est reconnue, tout comme ses interfaces opérateurs simplifiant l’usage de l’IP en proposant une représentation SDI. « Le souci avec l’IP, c’est que les informations vont un peu dans tous les sens », explique Pascal Cima, responsable commercial France. « Avec nos systèmes, à tout moment, l’opérateur peut voir ce qu’il fait, où est le signal… »

Dernièrement, l’acquisition de la société suisse Studer, experte des consoles son, permet d’offrir « une solution complète » aux studios. En 2024, la société présentera au NAB l’outil Bravo. « Un serveur qui permet de faire l’ingest, le playout, le slow motion, le live editing ou le mixage. Cela correspond aux attentes des clients, qui demandent de plus en plus des outils simples pour diffuser on the fly. »

 

EVS

Les équipements disponibles dans le « van » de démonstration d’EVS permettent de présenter des configurations de travail opérationnelles. © Emmanuel Nguyen Ngoc

 

Comme les années précédentes, EVS a présenté sa large gamme de produits à bord de son « van » de démonstration. Parmi ceux-ci, les systèmes de routage MediaInfra Strada qui associent dans une architecture unique des signaux vidéo SDI et IP. Les outils de gestion de contenu MediaCeption offrent une intégration avec les outils d’Adobe et de LucidLink, spécialiste du stockage collaboratif à distance. Ce couplage permet aux équipes de postproduction d’accéder à des contenus captés en direct et stockés sur le cloud afin de minimiser les délais entre le « live » et les programmes reprenant ces contenus. Dans le domaine du ralenti, XtraMotion offre des fonctions de ralenti « super motion » basées sur l’Intelligence Artificielle pour créer et calculer les images intermédiaires. Par ailleurs, Olivier Barnich, responsable de l’Innovation et de l’Architecture, a participé à la conférence « La postproduction pilotée par l’IA : quels bénéfices ? ».

 

Extrait du dossier « Satis 2023 » paru pour la première fois dans Mediakwest #55, p.40-93


Articles connexes