Plateformes numériques : une opportunité pour la production cinématographique ? (Web TV David Kessler – Orange Content)

David Kessler, Directeur Général Orange Studio & Orange Content, s’exprime au sujet du bouleversement du paysage audiovisuel. L’arrivée des nouvelles plateformes numériques a redistribué les cartes avec, notamment, de lourdes conséquences pour la production. Invité par l'ARP sur les Rencontres Cinématographiques de Dijon  pour participer à un débat intitulé Quelle place pour l’indépendance et la diversité dans un cinéma mondialisé ? David Kessler, explique pourquoi l’arrivée de ces nouvelles plateformes représente à la fois une chance et un risque pour l’industrie du cinéma français…
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« Chez Orange Studio, notre métier est de coproduire des films, acquérir des mandats. C’est vrai qu’aujourd’hui, très clairement, Netflix ou Amazon sont des interlocuteurs. Si nous pouvons vendre certains de nos films à Netflix, nous sommes contents de le faire. Du point de vue du producteur que nous sommes, l’arrivée de Netflix constitue donc, incontestablement, un ballon d’oxygène…

Le marché international est aujourd’hui plus dur pour les films français qu’il ne pouvait l’être il y a 10 ans parce  les télévisions achètent moins cher les films et les distributeurs sont plus frileux pour les sorties en salle. Au regard de cette dégradation de l’écosystème, l’arrivée des plateformes est une chance. Après, du point de vue de l’organisation collective du cinéma français, les principes de fonctionnement édictés par les instances de régulation dans un intérêt collectif doivent être appliqués de la même façon par tous les acteurs en activité sur le territoire… ». 

 

Dans la suite de son interview, David Kessler nous livre également le positionnement d’Orange concernant la Chronologie des medias.

« Nous avons des chaînes payantes qui sont les chaînes du bouquet OCS qui rassemble aujourd’hui 2,8 millions d’abonnés. En ce qui concerne la Chronologie des medias, notre positionnement est très simple: il faut a minima des fenêtres qui soit les mêmes pour tous par genre de télévision. Autrement dit, ce que nous demandons quand nous préfinançons les films individuellement à même hauteur que Canal +, c’est la même fenêtre pour Canal+ et pour nous. Après, nous sommes plutôt favorable à une avancée de la fenêtre:  Canal a demandé six mois et nous nous alignons dessus. Mais l’hypothèse qui a été évoquée par certains selon llaquelle les fenêtres devaient être déterminées en fonction du montant absolu de l’investissement nous paraît inacceptable. Elle est contraire d’ailleurs, je pense, aux règles de la concurrence parce que quelqu’un qui entre dans un marché aurait moins de droits que celui qui y est. »

 

David Kessler évoque enfin la compétition entre Canal+ et Altice pour garder/acquérir les droits de diffusion de la Ligue 1 de Football… qui rétroagira forcément sur l’ensemble de l’écosystème français….

 

 

RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE SES PROPOS DANS L’INTERVIEW VIDEO…


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